Mademoiselle Romane Dashwood ♥

Il était une fois. Tous les contes de fées commencent comme cela. Vous savez, ces histoires que notre mère, avant d’aller se coucher, nous lisait. Cette période où l’on croyait toutes au Prince Charmant. Et bien, malheureusement, la vie de Romane Dashwood est encore loin d’être un conte de fées. Tout commença il y a un peu plus de vingt années. Un trente et un octobre, sous le ciel pluvieux et nuageux de l’Angleterre. Alice Martin fit la rencontre de James Dashwood. Les deux jeunes gens étaient alors âgés de vingt ans. Et voila. Voila quoi, me direz vous. Et bien voila, ce fut le coup de foudre. Mais si, vous savez, cette chose qui fait que deux personnes tombent folles amoureuses l’une de l’autre. Cette petite chose qui fait qu’on ne peut pas imaginer la vie sans l’élu de notre cœur. Cette petite chose auxquelles des personnes croient, et d’autres non. Et bien, c’est ce qui est arrivé à James et Alice. Celle-ci était une jeune Parisienne en quête de l’amour, venue tenter sa chance à Londres, accompagnée de sa mère, qui était plus alcoolique qu’autre chose. Pendant un mois durant, les deux jeunes gens vécurent une histoire d’amour sans nuage, enchainant les piques niques romantiques, les balades main dans la main, et les virées en calèches. Puis, vint le jour du départ, le jour où Alice dut retourner dans sa France natale. Les adieux à l’aéroport furent très long, la mère d’Alice n’en démordra pas. La vie à Paris, sans James, fut très douloureuse, mais Alice finit par s’y habituer. Son bien-aimé venait l’a voir toutes les deux semaines, et il en était de même pour Alice. Puis, lors d’un de ses nombreux séjours à Londres, où était logé James, elle décida de rester. Sa mère lui en voulu beaucoup, mais vint quand même à la cérémonie de mariage, qui se déroula un mois à peine après la décision de Alice. Celle-ci trouva très vite un travail, hôtesse dans une galerie d’expositions, de quoi subvenir aux besoins du couple. Bien évidemment, après toutes ces années de bonheur, il ne manquait qu’un enfant. Et, trois ans plus tard, alors que Alice était en voyage à Paris à cause d’une de ses expositions, naquit la petite Romane. La petite vint au monde pas d’une méthode la plus douce, avec quatre mois d’avances. Alice fut toute épuisée après deux heures de travail, mais un merveilleux sourire se dessina sur son visage tandis que le médecin lui déposait Romane dans les bras. Aussitôt, la petite fit le bonheur de ses parents. Elle ne criait jamais, mais dormait beaucoup. Lors de son premier jour d’école, Romane se distingua par sa gentillesse et sa générosité. Nul doute que tous les parents du monde auraient souhaité concevoir une petite fille si sage et si douce. Ses années de scolarité à l’école Primaire se passèrent sans nuage. La petite rapportait toujours de très bonne notes à ses parents et ceux-ci ne furent jamais convoqués dans le bureau de la directrice. Puis, vint le divorce de ses parents. Ceux-ci ne s’entendaient pas aussi bien qu’a leur rencontre, et se disputaient sans cesse. Un jour de pluie, Alice et James avouèrent à Romane leur intention de divorcer. Puis, Alice se mit à faire de nombreux aller retour à Paris, prétextant des expositions ou sa mère, qui n’allait pas très bien ces derniers temps, mais Romane savait bien qu’elle évitait la maison familiale à cause de James. Bien entendue, toutes les jeunes filles doivent passer par l’âge ingrat, et Romane n’y coupa pas. Son entrée au collège bouleversa quelque peu son rythme de vie, si reposant. Elle fit quelques mauvaises rencontres, toucha une ou deux fois à la drogue, mais c’est tout. Ses parents ne se privèrent pas en ce qui concernait les punitions, histoire de l’a remettre dans le bon chemin. A quelques jours de son quatorzième anniversaire, Romane dut faire le choix entre Paris ou Londres. Vivre avec son père où sa mère. Son choix ne fut pas immédiat, ne voulant faire de la peine à aucun d’eux. Cependant, renouer avec ses origines françaises l’a tentait beaucoup, et elle choisit Paris. Son père ne s’en remit pas tout de suite, se croyant abandonné, mais Romane ne revint pas sur sa décision. Elle fit donc son entrée en troisième à Paris, et c’est également cette année ci qu’elle fit la connaissance d’une jeune garçon, pas très fréquentable. Très vite, Romane en devint amoureuse, et elle eut son tout premier petit copain. C’était une expérience nouvelle pour elle, autrefois si timide avec les garçons. Les deux jeunes gens sautèrent très vite le pas, et firent l’amour seulement un mois après leur rencontre. Alice s’inquiétait de plus en plus pour sa fille, duquel le comportement changeait d’un jour à l’autre. S’ensuit une série de disputes à ce sujet, et Romane finit par rompre avec ce garçon. Déçue d’une si courte relation avec un garçon, elle se referma sur elle et passa son temps libre dans sa chambre, à peindre de multiples tableaux, sous l’œil bienveillant de sa mère. A la fin du lycée, Alice, persuadée du talent de sa fille, envoya une candidature à sa place à Yale, prestigieuse université américaine. Les dirigeants de celle-ci n’hésitèrent pas une seule seconde et envoyèrent à leur tour une lettre d’acceptation. Bien évidemment, Alice fut obligée de tout avouer à Romane, qui était toute excitée de faire son entrée dans une université si exigeante.